dimanche 20 mai 2012

Singapour ou la ville des interdits






J'ai quitté les éléphants, les chiens, les buffles et les chats. Je suis descendue à Bangkok en train et je me suis envolée vers Singapour.

On peut dire que je suis passée de "l'authentique animal" au monde du "paraître humain" (si il reste un peu d'humanité dans cette ville, j'en suis pas certaine).

Singapour est une ville parfaite. C'est propre, c'est beau, c'est sécuritaire, c'est facile. Ça clinque, ça brille et ça sent l'argent... Pas le p'tit argent, le GROS argent.

Gucci, Armani, Chanel, Vutton, Cartier se succèdent sur Orchard Rd, c'est le paradis du magazinage, là où toutes se promènent en talons hauts et en minijupe, arborant fièrement cartes de crédit et clé de voiture de luxe.

Je suis certaine qu'il n'y a pas de coquerelle à Singapour. Si il y en a, elles ont des yeux de diamant et elles sont signées Mont Blanc.

Et tout le monde marche droit. Tout ce qui dévit est dûrement réprimé, à coup de billets de banque ou de peine de mort.

Interdit de mâcher de la gomme.

Interdit de boire ou de manger dans le métro.

Interdit de jeter un papier par terre.

Interdit d'être homosexuel.

Interdit de ne pas flusher ta toilette dans un lieu publique.

Interdit de pisser dans un ascenseur (sans farce!).

Interdit de transporter des jack fruits dans le métro (parce que c'est un fruit qui sent les vidanges).

En d'autres mots, interdit d'être imparfait. À Singapour tout le monde est courtois, tout le monde traverse aux intersections, tout le monde est honnête, lucide, bien habillé, avec une voiture propre, des enfants sages, un mari fidèle, de l'eau du robinet que tu peux boire. Personne ne crache, personne ne crie, personne n'est saoul, personne ne klaxonne, personne ne fait de bruit.

Singapour est une belle ville sans réel caractère... Il faut dire que j'aime quand ça dépasse, quand c'est un peu sale, un peu croche.

C'était super d'être là-bas pour 3 jours. Et c'était magique de revenir à Bangkok, énorme ville pleine de caractère, de pollution et d'émotions, énorme ville habitée par des humains, des chats abandonnés, des rats, des handicapés, des pauvres. Une vraie ville, avec sa bouffe de rue, ses scams, ses taxis malhonnêtes, ses voleurs, ses personnages.

Bref, je suis contente d'avoir vu Singapour...et j'étais contente d'en sortir...

À bientôt,

Miss Anne






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