dimanche 29 avril 2012

Le trek de la mort!

1ere journee


2e journee


J'ai pas toujours des bonnes idées... Des fois, on dirait que je ne réfléchis pas, ou pas assez en tous cas.

Faire un trek de deux jours, en montagne à 40 degrés celsius, pour une canadienne habituée à marcher dans la neige, c'est une de mes merveilleuses idées où j'ai pas trop réfléchis...

On était quatre à pas trop avoir réfléchi.

C'est honnêtement le trek le plus difficile que j'ai fait. La première journée, on a monté la câline de montagne en pente raide pendant 1h30, puis on a marché une autre heure et demie après pour atteindre le village où on a passé la nuit. J'ai bu trois litres d'eau en 3 hrs de marche. Je me suis transformée en machine à vapeur. J'ai JAMAIS eu chaud comme ça dans ma vie. J'ai pensé que je ne me rendrais pas.  J'ai passé mon temps à essayer de prendre mon temps pour ne pas tomber, à compter les pas avant d'arriver.

Le guide marchait en gougounes, il marchait vite, sans trop regarder en arrière.  Évidemment, il le fait souvent, lui, le trajet.

Nous, les quatre zoufs, on avait peine à le suivre.

La deuxième journée a été un peu moins difficile et le paysage était nettement plus intéressant. Nous avons marché environ 2h30. Le terrain était plus dangereux. Nous avons atteint une petite cascade où nous nous sommes baignés.  Le bonheur de rentrer dans l'eau fraîche!

La marche s'est terminée à l'heure du dîner. J'étais contente, j'étais fière de moi, mais j'ai commencé à avoir mal au coeur à cause de la chaleur. Je n'arrivais pas à me rafraîchir, malgré l'eau fraîche que je me versais sur la tête.

Puis, on est allé visiter un zoo humain...

Vous avez bien lu...  Un zoo humain...

En fait, ils nous ont vendu ça comme un village de "hill tribes" (tribus des montages, il y a plusieurs groupes différents, un peu comme au Vietnam).  Mais ce que j'y ai vu m'a mise bien mal à l'aise...

Comme dans un zoo, tu payes à l'entrée.  Le village, c'est en fait des boutiques avec des madames de chaque tribu.  Il y a la madame "long neck", puis la madame "big ears", puis la madame Karen...

Ils ont pris des "spécimens" de chaque tribu et les ont parkés dans un faux village...

Il y a un guide avec toi qui t'explique les différentes traditions en pointant les femmes du doigt.  Tu peux les toucher, prendre des photos avec les enfants...  Comme les petites chèvres dans un zoo!

J'avais deja mal au coeur, mais là j'ai été carrément écoeurée. Je n'ai pris aucune photo et j'ai attendu que ça finisse...

On m'a déposée à l'auberge, j'ai pris une douche froide et je suis restée dans mon dortoir à l'air climatisée de longues minutes.  J'ai commencé à me sentir mieux.

Le soir, j'ai bu deux bières avec des gars rencontrés dans mon dortoir.  Le lendemain, j'ai eu la gueule de bois très très fort. Ma théorie, c'est que j'étais complètement déshydratée de mon trek.  Je suis restée couchée pas mal toute la journée.  J'avais pas envie de chaleur, j'avais besoin de me reposer et de boire de l'eau.

J'ai commencé à me sentir mieux le soir venu, et je me suis dit que le trek, c'était finalement pas une super idée.  J'ai atteint une autre de mes limites...

Mais voyager c'est fait pour ca y paraît...  Pis ça fait des maudites belles photos!  Je vais me rappeler ce trek toute ma vie...

Ciao!

Miss Anne

dimanche 22 avril 2012

Yes but it is low season!

Un "truck" a Chiang Mai

Un tuk-tuk a Luang Prabang
J'aime prendre les transports collectifs sur de courtes distances quand je voyage. En général, c'est ingénieux, efficace et peu couteux. Ça permet d'être un peu plus proche de la population locale et c'est souvent une expérience en soi. J'ai aimé les colectivos au Mexique, les vieilles voitures taxis collectifs de Cuba. Ici en Asie du sud est, c'est différent dans chaque pays.

Au Vietnam, le moyen le moins couteux et le plus rapide pour se rendre d'un endroit à un autre, c'est d'embarquer derrière un gars sur une moto. En ce qui me concerne, je n'oublierai jamais mes trajets de moto à Saigon.

Le Cambodge, c'est le royaume des túk-túks. En fait, c'est une moto avec une remorque à l'arrière. C'est vraiment l'fun et tu peux embarquer plusieurs dedans...

Les túk-túks, il y en a en Thaïlande et au Laos aussi... C'est le même principe, mais la machine est un peu différente... Same same, but diferent...

En Thaïlande, du moins dans le nord, il y a les trucks. Ce sont des camions avec une boîte couverte. Selon les villes, la couleur des camions diffère. Le principe est le même qu'un taxi collectif, CAD qu'il faut demander au chauffeur si il peut t'amener là où tu veux aller. Si c'est sur sa route, il va accepter. Il va peut-être embarquer d'autre monde en chemin, ce qui fait que ton trajet peut être plus ou moins long.

Ce qui est bien avec ce genre de transport c'est qu'il y en a partout, tout le temps...

Partout?

Sauf à Chiang Rai en basse saison...

J'ai rencontré Alex une anglaise à Chiang Mai et nous avons décidé de nous rendre à Chiang Rai (je sais, le nom est presque pareil, mais c'est pas la même chose). Chiang Rai, c'est au nord est de Chiang Mai.

La madame de notre "guesthouse" nous a conseillé d'aller voir un temple assez fameux qu'ils appellent le "white temple" à 13 km de Chiang Rai.

La consigne est simple...
Tu prends un "blue truck" pour te rendre et pour revenir, tu arrêtes un autobus sur la route... Simple!

On s'est rendu sans problème... Mais il y avait pas d'autobus pour nous ramener. On est restées pognées une bonne heure sur le bord de l'autoroute à attendre un autobus qui n'est jamais arrivé... "it is because it is low season"

Finalement, on a vu un truck bleu stationné sur le bord de la route. On a trouvé le chauffeur, qui avait terminé sa journée, et on lui a offert le gros prix pour nous ramener.

Le lendemain, on a eu la brillante idée de se rendre à Mae Salong, un trou sur le bord de la frontière chinoise (dans le triangle d'or). Selon mon Lonely Planet, il y a des autobus entre Chiang Rai et Mae Salong jusqu'en fin d'après-midi.

"Usualy yes, but now it is low season, they stop at 1PM"

Evidemment, tu apprends ça, il est déjà trop tard!

On est restées pognées à Mae Salong (à 2h30 de route de Chiang Rai, dans un trou où il y a rien). On a appelé la gentille madame du "guesthouse". Elle nous a envoyé un "green truck". Ça nous a couté une "fucking big pile of money" pour revenir...

C'est l'endroit dans mon voyage oú je me suis sentie le plus loin de chez moi... Au milieu de nulle part...

La morale de cette histoire:
Pas obligé d'aller dans des trous en basse saison...

Ça m'a laissé un petit goût amer dans la bouche alors je suis rentrée a Chiang Mai.

J'y ai atteint une autre de mes limites dont je vous reparlerai bientôt... Pour le moment, il est tard, et je retourne jouer avec les éléphants demain!

Bonne nuit!




vendredi 20 avril 2012

Thailande; pays des elephants

Boonam






Je suis à Chiang Mai, en Thaïlande. C'est pas particulièrement beau, mais il y a plein de choses à faire et c'est très cool comme ville.

Avant même de partir pour l'Asie, je savais que je voulais faire ça. J'ai réservé une journée de treking à dos d'éléphant. Puis plus les jours ont passé, plus je me suis sentie petite... C'est quand même fucking gros un éléphant...

Quand "Boonnam" ma femelle de 25 ans est arrivée devant moi avec son petit, elle m'a étudiée longuement, j'ai tendu la main, j'ai flatté sa trompe et je lui ai demandé de faire attention à moi. Elle a sûrement rien compris, surtout que je lui ai parlé en français. Je lui ai donné une banane qu'elle a engouffrée en deux secondes...

J'ai eu l'impression d'être une souris qui essaie de monter sur le dos d'un chien...

Le mahout (son maître et entraineur) l'a fait se coucher par terre, mais même couchée, elle était plus grande que moi... Il a fallu que les mahouts me poussent pour que je puisse enfin m'asseoir sur son cou...

C'était la première fois que je touchais un éléphant.

Puis elle s'est mise debout... Wow! Puis elle s'est mise à marcher, tranquilement dans des petits petits sentiers...

Le trek a duré quelques heures, nous avons pris un bain de boue et nous avons joué dans la rivière...

Je suis tombée amoureuse des éléphants...

C'est un animal calme, intelligent et fort. C'est dépourvu de malice, c'est gourmand et c'est joueur. Ça a un regard intelligent et tu as l'impression que ça sourit...

J'ai fini la journée épuisée, sale et heureuse. J'ai eu envie de recommencer...

Je n'oublierai jamais la journée où je suis montée sur le dos d'un éléphant...

Á bientôt,

AM







dimanche 15 avril 2012

Survivre au nouvel an!





Luang Prabang, c'est comme un gros parc Disneyland, sauf qu'au lieu d'être des manèges pis des filles habillées en Cendrillon, c'est des bâtiments classés patrimoine mondial et des moines têtes rasées avec des tuniques oranges...

Il y a pas grand chose à faire ici, à part flâner, sourire, manger des pâtisseries et prendre des photos de temples.

En d'autre mots, c'est superbe, et c'est juste un peu trop beau pour être vrai... Je doute que cette ville soit vraiment représentative du Laos, mais après mon expérience au Cambodge, ça me fait du bien ce petit tour au pays des merveilles...

C'est bucolique, les laotiens sourient tout le temps, ils sont gentils et réservés...

Quand ce n'est pas le nouvel an...

La chance toi! C'est le nouvel an au Laos et au Cambodge. Le plus gros party de l'année (ça dure trois jours et c'est vraiment intense).

À cette occasion, c'est le "water festival". Ça veut dire que de midi à 18h (officiellement), il y a des enfants qui attendent sur le bord de la rue avec des sceaux d'eau. Ils arrosent n'importe qui, mobylettes, bicyclettes et miss Anne qui s'est promenée avec sa caméra dans un ziploc. C'est l'équivalent de Marine Land, low budget.

Au début, c'est assez soft. Puis plus les jours avancent, plus les adultes et la Lao Beer s'en mêlent. Ça devient un peu plus hard et de moins en moins propre... Et quand le party "pogne", là ça devient carrément sale...

À un moment, j'ai reçu un plein sceau d'eau d'un camion qui passait. Je me suis choquée, et j'ai été m'acheter un "gun" à eau.

J'ai investi... Pas un petit pistolet à la James Bond, mais un gros canon à la Rambo (mais de fille, parce qu'il était rose avec des moutons dessus, Rambo le sien il manquait de style, je trouve). J'étais déterminée et j'avais les yeux remplis de vengeance... Je me suis pointée sur le champ de bataille...

Erreur...

Ils n'ont fait qu'une bouchée de moi et de mon AK 47 rose (faut dire que j'ai pas trop la "shape" de Stallone). En bande, je n'avais aucune chance. J'ai reçu de l'eau de toutes les couleurs, de la fécule de maïs. Ils ont pris de la suie grasse de wok et m'en ont mis partout dans le visage... Et ils m'ont volé ma Kalashnikov à moutons.

Enfin, ils m'ont mis une bière dans les mains et m'ont souhaité "bonne année!".

Sympathiques!

Je suis restée un bout de temps avec eux... Puis, lorsque les gars habillés en filles sont arrivés, qu'ils se sont mis à mimer des positions scabreuses et qu'une fille a essayé de m'embrasser deux fois, je me suis dit qu'il était temps que je quitte, que le party s'en venait un tit peu trop "wild" pour moi...

Il était 3hr de l'après midi...

J'ai remonté la rue, des gens m'arrêtaient pour prendre des photos, d'autres couraient après moi avec de l'eau et du savon (mais la graisse de wok ça exige une vraie douche et pas mal de patience).

Puis, j'ai croisé une famille de chinois qui m'a invitée à boire une bière avec eux. J'ai pris un verre, puis je suis rentrée à mon "guesthouse"...

Ils ont trouvé ça très très drôle...

Je me suis lavée longtemps...

C'était la première des trois journées de fête... Il en restait encore deux...

Le lendemain, j'ai assisté à la parade de Miss Lao (oui oui!) et je suis rentrée directement au"guesthouse". J'ai quand même eu le temps de recevoir de l'eau orange et de la fécule de maïs. J'ai réussi à me sauver de la suie et de la gouache... J'ai choisi la fuite, d'autant plus que je n'avais plus d'arme...

Hier, je ne suis pas sortie. La fête a duré toute la journée. Je m'étais acheté un sandwich, de la bière et de l'eau, et j'ai regardé TV5 (j'ai vu le téléjournal avec Pascale Nadeau).

Aujourd'hui, retour à la normale. Les laotiens sont redevenus "low profile"... Je peux sortir ma caméra de son ziploc et mettre mon T-Shirt blanc...

J'ai survécu au nouvel an!

Je pars d'ici demain pour la Thaïlande,

Laotiens, je vous aime!

Rambo et ses brebis égarées...

mardi 10 avril 2012

Bilan du Cambodge; les bons et les mauvais souvenirs

Je me rappelerai en souriant:

Le sourire, la beauté et la gentillesse des Cambodgiens.

Le fun de prendre un Tûk Tûk (un tûk tûk, c'est une mobylette à laquelle on a attaché une remorque munie de sieges rembourrés. C'est plus confortable qu'une mobylette, on voit tout, on est dehors et ça coûte moins cher qu'un taxi).

Ma violente teinture de cheveux a Phnom Penh.

Le son des cigales qui était tellement fort à Kep.

Le crabe au poivre vert mangé à Kep durant l'orage.

Les p'tits minous de l'auberge de Siem Reap (il y en avait un qui jouait avec un lézard mort...)

Le temple de Ta Prohm à Angkor où les arbres poussent sur les pierres.

La "pizza khmer" du restaurant "Le tigre de papier" à Siem Reap. J'en ai mangé, j'en ai rêvé, j'y suis retournée le lendemain.

L'excellent massage khmer de deux heures (12$) reçu à Siem Reap.

Je voudrais oublier:

L'angoisse et la tristesse ressenties au Cambodge.

Les cauchemars de Kep.

L'envie que j'ai eu de rentrer chez moi.

Le regard des enfants de Angkor qui vendent des cartes postales.

Les victimes des mines...




Encore Angkor!




Il s'est ecoule quelques jours depuis la derniere fois que j'ai ecrit sur ce blog.  En fait, j'ai vecu le Cambodge, ou du moins, un certain aspect du Cambodge. 

Il s'est passe beaucoup de choses dans ce pays, beaucoup de massacres et beaucoup de sang.  Certains diront qu'il s'est passe beaucoup de choses au Vietnam aussi...  C'est vrai, mais la "trace" n'est pas la meme.

A Phnom Penh, il y a deux attractions touristiques principales: Les Killings Fields, ou les Khmers rouges ont saigne 17 000 personnes, et la prison S-21 ou des dizaines de milliers de personnes ont ete torturees avant leur mise a mort.  En tout, le genocide cambodgien aura fait 1.7 millions de victimes, soit plus de 20% de la population... en 4 ans.  Ca, c'est sans compter les degats de la guerre du Vietnam (agent orange, bombardement), et les mines antipersonnelles omnipresentes sur le sol cambodgien, qui continuent a faire des victimes chaque annee.  Et tout ca s'est passe dans les 50 dernieres annees...

Bref, je trouve qu'au Cambodge, ca se sent et ca se voit. Depuis le moment ou j'ai mis le pied a Phnom Penh, je me suis sentie tout a coup bien petite et bien vulnerable.  Le malaise, au lieu de partir, a grandi.

Alors je suis descendue a Kep, sur le bord de la mer.  Et je ne me suis pas sentie mieux...  On m'a serieusement propose les services d'un shaman. Je me suis dit que c'etait pas une bonne idee, alors je suis remontee a Phnom Penh

Et j'ai pense quitter le Cambodge.

Puis je me suis dit que je ne pouvais pas partir sans voir les temples d'Angkor.  Alors j'ai rejoint Keith (un gars rencontre a Hoi An au Vietnam, avec qui j'ai fait le delta du Mekong) a Siem Reap pour aller voir les temples.

Lorsque nous sommes arrives a Angkor et que le soleil s'est leve sur Angkor Wat, j'ai ferme les yeux. Je me sentais mieux, je me suis dit que j'avais bien fait de venir ici.  Pour la premiere fois depuis mon arrivee, j'etais contente d'etre au Cambodge.

J'ai passe deux grosses journees a visiter les temples, en Tuk Tuk ou en bicyclette.  J'ai decouvert la veritable signification du mot chaleur.  J'avais le T-shirt mouille (pas humide, mouille!), une bouteille d'eau trop chaude, les jambes molles a force de monter des marches trop hautes, le visage rouge et le souffle court.  Je me suis sentie bien dans ces pierres millenaires...  Il y a quelque chose entre ces murs qui est plus grand que moi, faut dire que je ne suis pas bien grande.

On se demande comment ils ont fait pour construire tout ca avec si peu, comment ca se fait que c'est encore debout, combien de vies d'hommes ont ete necessaire pour ce faire.  Les mots qui pourraient decrire ce que j'y ai vu sont bien peu,  Il faut voir Angkor...

Au dernier matin, j'ai pris mon dejeuner avec Edith, une collegue de mon cours d'espagnol qui arrivait a Siem Reap.  Ca m'a fait du bien de parler a quelqu'un de chez nous.

Puis j'ai pris un avion pour Luang Prabang au Laos et j'ai vu le Cambodge, sa pauvrete et ses massacres disparaitre derriere les nuages.  Je suis arrivee au Laos le coeur plus leger.  Je pense rester une bonne semaine a Luang Prabang, je m'y sens bien et j'ai bien besoin de repos.

A bientot!

Pour écrire un commentaire, cliquez sur "commentaire" juste en bas du message que vous voulez commenter.  Écrivez ensuite votre commentaire et choisissez "nom/URL. Tapez votre nom dans la case "nom" et publiez! Vous n'avez rien à indiquer dans la case "URL".

Miss Anne

lundi 2 avril 2012

Teindu? Teindu quoi? Ou se faire teindre les cheveux à Phnom Penh

Il y a des choses que tu vis seulement lorsque tu pars longtemps en voyage.

J'ai 36 ans et j'ai des cheveux blancs. À 30 ans, j'ai atteint mon seuil de tolérance et j'ai commencé à me teindre les cheveux... C'était pas pour mentir, c'est parce que je suis réellement encore très jeune je pense...

Ça fait plus d'un mois que j'ai quitté Montréal, plus de cinq semaines depuis ma dernière teinture... Sous le soleil cuisant du sud est asiatique, le. cheveux blanc grandit et se reproduit... Et ça devient TRÈS important. Le ch'veux, c'est sérieux!

Ma mission aujourd'hui: me faire teindre les cheveux.

Je me suis rendue au centre d'achats de Phnom Penh et j'ai trouvé un kiosque Revlon. Ils vendent du maquillage et de la teinture. En arrière, il y a un espèce de salon de coiffure et un genre de salon de beauté.

Bon... Fallait déjà que j'explique en language signé que je voulais mettre de la couleur sur mes bébés cheveux blancs... J'ai pointé une feuille blanche, puis la racine de mes cheveux, puis j'ai pointé le bas de mes cheveux, puis encore la racine de mes cheveux en disant "color, color". Je sais pas vraiment comment la fille a fait, mais elle a compris...

Elle m'a amené devant un étal avec des boîtes de teinture. Pas beaucoup de choix... mmmm. J'ai pris un truc assez foncé, en me disant que comme j'avais le teint un peu plus foncé que d'habitude, ça allait être pas si pire.

J'ai attendu assise sur une chaise de coiffure. J'ai regardé une revue de mariage cambodgienne, écrite en khmer, avec des manequins khmers habillés en mariés heureux khmers. J'ai choisi ma robe préférée et mon gâteau de noce.

"Shampoo?", je me retourne, une jeune cambodgienne d'une grande beauté me sourit. Je dis "yes".

Elle me fait un shampoing, l'eau est froide, la fille est un peu brusque, elle ne me ménage pas...

Ensuite elle me met une serviette sur la tête et me donne des coups assez secs en guise de massage. Après l'eau froide, ça m'a un peu sonné. Je suis surprise, je ne m'attendais pas à ça!

Je me rassois sur la chaise un peu étourdie. La fille me donne encore quelques coups histoire de bien finir le tout... Elle me sourit dans le miroir. Je lui souris aussi.

Demêlage de cheveux qui ressemblait à ce que ma mère impatiente me faisait subir quand j'avais 5 ans. Ça tire. La fille sourit encore... Et moi aussi.

Puis, application de la teinture. Ensuite, la fille me sourit encore en me disant: "team hè"... Je la regarde avec un point d'interrogation dans les yeux... Elle me dit "team hè, two dawlors". Je comprends rien, mais comme elles ont toutes de magnifiques cheveux et que ça coûte plus cher, je me dis que ça doit être bon... Je dis "yes, sure!".

Elle amène la machine a "team hè". Je comprends... C'est un casque qui envoie de la vapeur chaude; "steam air" . Je sais pas à quoi ça sert, mais j'ai l'air d'un cosmonaute avec ça sur la tête... (Steve Senechal, si tu lis ce blogue, peux-tu m'expliquer?).

Je reste dans mon "cass" environ 1/2h, le temps de re-regarder la revue de mariage cambodgienne et de choisir un nouveau gâteau.

Rinçage à l'eau froide, massage encore plus violent par la belle cambodgienne qui me sourit, puis démêlage encore en souriant toujours... Ouch, je suis encore étourdie. Elle a mis beaucoup de bonne volonté dans ses coups.

Bref, je n'ai plus de cheveux blancs.

Ça m'a couté 10$ US pour me faire frapper par une belle cambodgienne. Je suis certaine qu'il y en a quelques uns qui sont jaloux.

Cette expérience restera la meilleure que j'ai eue à Phnom Penh. C'est vous dire comment j'ai apprécié cette ville...

Bonne journée,

Miss Ann (C'est comme ça qu'on m'appelle en Asie!)


dimanche 1 avril 2012

Premiere nuit difficile au Cambodge

Je suis arrivee au Cambodge par bateau et je suis debarquee dans une auberge qui s appelle le Mad Monkey...

Comme j avais plus ou moins dormi depuis quelques jours, j ai passe la moitie de la journee a lire et a flaner a l auberge. Il n y avait plus de lit de libre dans les dortoirs, je me suis loue une chambre privee a 14$ la nuit.

Le soir venue, j etais moyen bien. Il y avait une energie que je n aimais pas dans cette chambre. J avais pas trop envie de fermer la lumiere. Pourtant j etais fatiguee et je n avais qu une seule envie... dormir.

Je me suis decidee. J ai commence a sentir des picotements, des petites piqures et des brulures... J ai ouvert la lumiere.

Il y avait quelques (pas beaucoup) ptites ptites bibittes dans les draps... J ai pense... Punaises de lit... Ostie...

Il etait 12h30. T as jamais vu une fille sortir d un lit vite comme ca (a part quand elle est malade, mais ca c est un autre dossier!).

Je me suis changee, j ai paquete mes affaires, j ai sorti mon stock et je suis descendue voir le gardien de nuit...

J ai prie pour qu il comprenne l anglais, et dieu m a entendu. Je lui ai demande si il y avait un autre endroit ou je pouvais dormir.

Il est venu dans ma chambre pour constater. Puis il m a indique les divans du bar ferme de l etage. Il m a donne une couverture et un coussin propre et il a ouvert les ventilateurs...

J avais chaud, j etais super reveillee, j ai appele ma mere et des amis proches. Je me sentais pas mal loin toute seule dans le bar au milieu de mes affaires...

Puis je me suis finalement endormie... Mais pas longtemps...

Le hic, c est que ce bar la, c est le passage pour se rendre aux chambres. Ca veut dire que quand les gens rentrent emeches aux petites heures du matin, je les entends... Parfois ils me reveillent pour savoir comment je vais, parfois ils sont deplaces parce qu il sont saouls... Ils ont 20 ans, et viennent au Cambodge pour manger des Happy Pizzas (pizza aux herbes joyeuses...).

A 3h30, j ai pris ma couverture, mon coussin et mes affaires... Je me suis ramassee sur une tite tite banquette bien bien mince dans le restaurant, pas tres loin du gardien de nuit qui somnolait. J ai dormi jusqu a 6h du matin, heure d ouverture du resto.

Le proprietaire de l auberge s est confondu en excuses. Il ne m ont pas charge la nuit, et m ont offert le dejeuner.

Je suis restee cool, mais j ai eu un peu envie de partir du Cambodge... Je me suis ravisee, ce n etait qu une mauvaise nuit...

J ai donc decide de m offrir un gros luxe. J ai loue une chambre dans un super hotel avec piscine a 40$. J ai passe la journee d hier a patauger dans l eau, a lire et a dormir. Je me suis couchee a 8h30, devant des dessins animes a la tele. Les draps sentaient bons et ils étaient doux.

Ce soir, je reste encore ici, mais demain, je retourne dans un autre dortoir, en esperant que l episode des punaises de lit ne se reproduira pas...

J ai visite Phnom Penh aujourd hui... C est pas particulierement beau, mais les gens sont tres tres gentils.

Voila pour le moment!

Bilan du Vietnam; Les bons et les mauvais moments!





Je me rappellerai en souriant:

Le premier choc que j'ai eu en ouvrant la porte de mon hotel le premier jour de mon arrivee a Hanoi... J'ai eu l impression de perdre pied, je ne comprenais pas ce que je voyais et j ai aime ca...

Le soulagement immense ressenti apres avoir traverse la rue pour la premiere fois!

Le personel du Rendez vous hostel a Hanoi, la fille m a meme coupe la frange!

Les Bia hoi de Hanoi prises sur la rue assise sur des petits bancs de plastique.

Le p'tit chat sale du "homestay" dans les montagnes du nord. Il y avait un p'tit p'tit"chat noir hyper sympatique, mais il etait sale! Tellement sale!

La vieille dame hmong du treck qui courait dans les montagnes.

Le verre avec Caroline et Renaud dans un bar de Sapa en jouant aux p'tits chevaux.

Essayer de dire "Prost"comme il faut en trinquant avec les allemands sur le bateau de la Baie de Halong.

Le trajet en mobylette le soir a Saigon, ouf!

Le melon mange lors du tour de bateau dans le delta.

Les enfants qui souriaient de toutes leurs dents et qui nous saluaient lors de notre passage en bateau.


Je voudrais oublier:

Le sentiment que j ai eu en voyant le premier train que j avais reserve pour Lao Cai.

Le chauffeur de taxi au compteur truque de Hanoi.

La rudesse de certains vietnamiens et leur manque de courtoisie.

La sollicitation partout et toujours, insistante et constante.



Ciao les viets!

Je suis "same same but different" maintenant!