Valladolid ou la saison des pluies

D,abord l,opossum... Je ne l,ai pas vu... Hier soir, j,ai demandé au petit monsieur ¨Anita Anita!¨ qui était bien triste de me voir partir, ¨Donde esta la Zarigüeya?¨

Quelle déception... Il y a eu un opossum, mais il n,y en a plus ! Il venait d,un autre hôtel, ils l,ont gardé pendant un bout... ¨No esta aqui¨. J,aurais jamais dû demander. Je préfère croire qu,il y en avait un et que je l,ai juste pas vu... Il y a des choses des fois qu,il vaut mieux ne pas savoir...

Bon alors...

J,ai quitté Mérida pour Valldolid ce matin. J,ai dit ¨Bye bye¨ au monsieur ¨Anita Anita!¨ et à mon super hôtel. Je suis arrivée à Valladolid en début d,après midi. C,est joli Valladolid... Muy bonito...

Mais voici la raison pour laquelle je suis venue ici... (un texte de mon ¨Lonely Planet¨).

¨Mystère des profondeurs

Il y a 65 millions d,années, (...), un gigantesque météore s,écrasa sur la région correspondant à l,actuel péninsule du Yukatán, laissant à la surface de la terre un cratère d,un diamètre de 284 km. Plusieurs millions d,années plus tard, des fissures se formèrent juste sous la surface calcaire du périmètre du cratère, et les eaux de pluie commencèrent à remplir les cavités créées par ces fissures. Petit à petit, les couches superficielles bombées entourant les cavités souterraines commencèrent à s,éroder, révélant le réseau complexe de rivières souterraines et de cenotes qu,elles cachaient jusqu,alors.

(...). Pour les mayas, les cenotes représentaient des portes (...) conduisants aux différents mondes de l,au-delà. Ils pensaient donc que quiconque était sacrifié aux cenotes en guise d,offrande aux dieux évitait le Xibalba et passait direcement au ciel.

(...). Les anthropologues marins découvrirent que les sujets de sacrifices humains (généralement des vierges ou des guerriers ennemis prisonniers) n,étaient pas les seuls à êtres précipités dans les profondeurs des cenotes, mais que de nombreux morts - des simples gens du peuple jusqu,aux personnages royaux avec tout leurs attributs funéraires - reposaient également dans ces tombes liquides¨.

Voilà...

Aujourd,hui on peut aller nager dans les cenotes. À Valladolid, il y en a trois. Une en plein coeur de la ville et 2 à environ 7 km de celle-ci.

J,ai donc pris le colectivo afin de pouvoir aller nager dans ces 2 grottes (à 7 km)...

C,est la saison des pluies au Mexique. La pluie ne m,a jamais empêchée de faire quoi que ce soit ici, puisqu,elle dure environ 1/2 heure et que après, c,est terminé..

Alors je suis arrivée à la cenote de Dzitnup, la plus belle il paraît, sous la pluie battante. J,ai acheté un billet et je suis descendue assez profondément je dois dire. Il faisait sombre et le tunnel était tortueux. Arrivée en bas, j,ai hésité à me baigner. D,abord parce qu,il y avait plus de monde que je pensais et ensuite parce qu,il faisait sombre, c,était un peu étrange... Je savais pas trop où mettre mes affaires...

J,étais en train de demander conseil à un gars qui travaillait là quand on a entendu de gros bruits (bang bang bang). Puis toutes les lumières qu,il y avait dans la grotte se sont éteintes. Il y avait un orage, c,était une panne d,électricité...

Tout le monde a réagi, on s,est ramassé dans un noir presque total (il y a une petite fissure dans la grotte qui laisse passer la lumière). Les enfants se sont mis à pleurer... Les gens sont sortis de l,eau, rapidement. Tous le monde parlait fort. On était un peu désorientés je pense...

Moi j,ai dit deux choses au gars:

¨Yo necessito la luce¨ (j,ai besoin de la lumière). Puis, après quelques secondes, ¨Yo quiero salir¨ (je veux sortir). En fait, c,était vraiment freakant... J,ai repéré une famille de mexicains qui se dirrigeait vers la sortie. Ils avaient une petite lampe de poche, alors je les ai suivi...

Dans le tunnel, il y avait des cascades d,eau. Le tonnerre grondait, on manquait d,air... Les enfants pleuraient toujours... Ça été long il me semble, mais tout le monde a gardé son calme... Moi je me disais une chose: ¨Faut pas que je panique, c,est pas grâve, on va sortir¨.

Je suis finalement sortie sous des chaudières d,eau et j,ai pris de longues respirations. J,ai marché jusqu,au colectivo, j,ai demandé si je pouvais rentrer en ville. on m,a dit ¨oui¨.

J,ai marché du colectivo à mon hôtel. Je suis arrivée, complètement trempée. Mes souliers faisaient ¨couic couic¨, j,ai fait des flaques dans le hall de l,hôtel.

J,ai pris une longue douche chaude... Ensuite, j,ai sorti les plus beaux vêtements que j,avais apportés. Je me suis maquillée en prenant bien mon temps, et je suis allée me taper un Margarita bien fort... La pluie avait cessée, le ciel était redevenu bleu...

Une chose en certaine, je me souviendrai longtemps de la criss de cenote...

Ce soir je prendrai ça bien relax, demain matin, j,irai visiter la torride cité de Chichén Itzà...

Ah oui... Anecdote amusante, je sais toujours pas comment marche ma montre... Je sais pas comment la faire sonner, j,essaie des trucs à chaque fois que je dois me lever, mais ça ne fonctionne pas... Je me sens comme ma grand-mère devant son VHS... Une montre à 14 piastres...pour les enfants genre...

Bonne soirée,

Ana-Matilde